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Est-on libre d’accepter ou non un traitement ?

 Nombreux sommes nous a regretter la quasi impossibilité de dialogue avec certains oncologues. Refus de répondre aux questions. Impossibilité d’échanger dès que l’on aborde l’éventualité d’autres approches ou traitements que les protocoles classiques, chirurgies, chimios, radiothérapies, curies thérapies, hormonothérapies, immunothérapies, thérapies ciblées.

 

Lorsque cet arsenal a montré son impossibilité à guérir le cancer, que les perspectives sont sombres, et que l’on évoque l’éventualité de changer d’approche en parlant de médecines douces , alternatives, de traitement métabolique, etc…les répliques sont généralement : « Vous allez mourir », « Les gens qui proposent cela sont des charlatans »; certains médecins vont plus loin et se font menaçant, « Si vous arrêtez les chimios, je ne vous soignerai plus le jour ou vous reviendrez »,  » Je vais mettre fin à votre remboursement à 100% », »Vous n’aurez plus droit à des analyses, pep-scans, IRM ». J’ai même connu le cas d’un oncologue de  Dinan – St Malo qui sachant qu’un de ses patients s’était engagé dans une autre thérapie s’est assis sur le lit de son malade pendant une transfusion de sang et a exigé qu’il lui dise le nom du produit , il avait un dictaphone pour enregistrer et a menacé d’arrêter la transfusion ». Abominable penserez vous. Oui, et pour un homme âgé comme moi, cela m’évoque les récits des rescapés des camps nazis passés entre les mains des médecins comme Mengele.

 

Ce rapprochement peut choquer, mais la suite de l’histoire est aussi épouvantable. Le malade était un médecin dentiste encore en activité, sa maladie l’a mis en faillite car il venait d’investir et n’a pu revendre son cabinet. Torturé mentalement par son oncologue, il s’est vu dépouillé, expulsé de son logement avec sa femme, et finalement il est mort.

 

Contre de telles attitudes nous ne sommes pas démunis, personne n’en informe les malades. Il existe la loi du 4 mars 2002 garantissant la liberté d’accepter ou de refuser les traitements, celle de désigner un proche pour prendre les décisions ( il faut faire une déclaration en ce sens, ce qui évite qu’en cas d’incapacité du malade, le médecin substitue arbitrairement son propre choix à celui du malade).

 

Ci- dessous des extraits des principaux articles de cette loi.

 

La Loi du 4 mars 2002.

« Art. L. 1111-4. – Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé.

 

« Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en oeuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables.

 

« Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment.

 

« Art. L. 1111-6. – Toute personne majeure peut désigner une personne de confiance qui peut être un parent, un proche ou le médecin traitant, et qui sera consultée au cas où elle-même serait hors d’état d’exprimer sa volonté et de recevoir l’information nécessaire à cette fin. Cette désignation est faite par écrit. Elle est révocable à tout moment. Si le malade le souhaite, la personne de confiance l’accompagne dans ses démarches et assiste aux entretiens médicaux afin de l’aider dans ses décisions.

 

« Lors de toute hospitalisation dans un établissement de santé, il est proposé au malade de désigner une personne de confiance dans les conditions prévues à l’alinéa précédent. Cette désignation est valable pour la durée de l’hospitalisation, à moins que le malade n’en dispose autrement.

 

Le texte complet de cette loi se trouve sur le net.

 

Tout malade est donc libre de choisir ou de refuser un traitement, le médecin doit l’informer. Hélas l’information est largement déficiente. En cas de pression ou chantage, cette loi peut vous protéger. Vous pouvez aussi , si le médecin vous refuse des soins pour la raison que vous n’acceptez pas ses décisions lui dire que vous déposerez plainte pour mise en danger d’autrui, et si après quelque temps vous venez le retrouver et qu’il refuse de vous prendre en charge, allez directement porter plainte pour non assistance à personne en danger.

 

Vous verrez , vous serez écoutés. Le dialogue sera conflictuel peut être, mais les médecins sont des hommes, avec leurs capacités, leurs talents, leurs rigidités, leurs soucis mais ils ne sont pas idiots ( pour la plupart).

 

Tout ce que je vous dis là, je l’ai vécu et connu, comme proche de malade d’abord et à travers mes contacts avec d’autres malades.

 

Gilles de La Brière 

 

 

 

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